Monday, April 30, 2012

« J’y suis encore et pourtant, déjà, je me souviens »


« J’y suis encore et pourtant, déjà, je me souviens »… Quand j’ai entendu mon chéri dire cette phrase, à moitié en rigolant, hier à l’aéroport, je me suis dit : « mais oui, c’est tout à fait ça ! ». On n’est pas encore parti et pourtant ça nous échappe déjà. Cette Californie qui était si palpable à cette instant est si loin aujourd’hui. Avant-hier encore nous roulions aisément dans LA, du Getty Center à Santa Monica, de Hollywood à Venice beach, de Malibu à LAX l’aéroport de la mégalopole… Los Angeles que nous avons réussi à dompter en deux jours, à moins que ce ne soit elle qui nous ait envoûtés si rapidement. Aujourd’hui nous sommes rentrés à la maison, dans une Belgique qui m’a semblé bien fade à l’atterrissage.  
Nous avons eu peine à reconnaître notre appartement qui était étrangement ensoleillé (tout de même) et dont les murs semblaient avoir été élargis. Malgré l’immensité des paysages, il faut croire que 2 semaines dans un van aménagé Chevrolet nous ont fait perdre la notion du « chez soi ». En vrai, nous ne sommes pas des routards qui voyagent de ville en désert en dormant dans leur Van, nous avons un vrai chez nous, un métier, une famille… 2150 miles (plus ou moins 3000km) en 17 jours, c’est autant de claques, ça fait mal aux yeux et ça engendre des remises en question ! En réalité le voyage était encore plus fort que ce que nous avions imaginé. Moi qui avais l'habitude de partir  plusieurs mois, je retire tout ce que j'ai pu dire sur les voyages de deux semaines.




  On a testé tous les types de routes imaginables ! Des (Mulholland) Drives, des Roads, des Routes (1) vertigineuses, de (Lost) Highway, des Freeway, des streets, et des (Hollywood) boulevards mythiques ! Et même que, Maman, tu serais très fière de voir ta fille conduire un si gros bolide sur des routes inconnues…  Et quelles routes ! Des paysages super variés, des déserts, des rivières, des chemins encore bloquées par la neige qui vous font faire de sacrés détours. Des falaises, des dauphins, des ratons laveurs qui font les poubelles, des écureuils qui se joignent à votre repas, des hippy aux pieds nus qui enlèvent le panneau d’indication de leur ville pour ne pas être dérangé, des camions de collection, des cafés au litre, des boites aux lettres à portée de main symbolisant le rapport de confiance, des maisons de fou et des villes qui font flipper, des règles très strictes et des sourires trop éclatant pour être honnêtes. Et le soleil ! Evidemment nous ne sommes pas resté assez longtemps pour voir les travers du pays, bien qu’il soit difficile de ne pas voir dans la rue les pauvres gens qui ont tout perdu du jour au lendemain. Los Angeles c’est aussi les postes de surveillance d’Alerte à Malibu… avec un clochard qui dort en dessous pour échapper à la chaleur. Et il est impossible d’oublier que chaque personne que tu croises est susceptible d’avoir un flingue caché dans la Santiag. Marcher droit est de mise aux Etats-Unis.



Nous n’avons pas croisé de star, mais des visages très variés reflétant l’histoire profonde de la Californie, sa localisation, ses atouts et ses faiblesses. Par contre, nous avons vu Titanic en 3D au cinéma de Beverly hills le 14 avril 2012 = 100 ans exactement après le drame (par hasard!). Voir un film hollywoodien à Hollywood, ça prend tout son sens. Et quand tu entends un groupe californien passer à la radio d’un café sur Sunset Boulevard, tu te dis : "ha ouais quand même, on est dans le vif du sujet là"…


De retour à Bruxelles, je n’ai pas encore pris le volant ici mais je sens le choc venir quand, en entrant dans ma voiture, je ne verrai pas les 3 allumes-cigare (un pour l’Ipad, un deuxième pour la batterie de l’appareil photo et un troisième au cas où, on est en Amérique quoi !), les emplacements pour le café et les portières géantes. Encore plus bizarre sera la conduite agressive des bruxellois qui klaxonnent si tu n’as pas démarré après la deuxième seconde du feu vert et les 150 km/h sur l’autoroute.
Bref, pas envie de rentrer, pas envie de ne plus être triste d’être partie parce que ça reviendrait à dire qu’une partie de moi est définitivement restée la bas et que l’oubli pointe son nez. Par contre une très grosse envie de raconter tout ça de vive voix ! Et puis les nouvelles sont bonnes, ma collection Automne-Hiver 2012 2013 a fait parler d’elle aux Press Days la semaine dernière et des interview devraient suivre.
Prochains voyages : Venise et le mariage en Normandie de très chers amis. Et qui doit encore terminer la robe de la mariée ? Je vous le donne en « Miles »…


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